A partir de ce mardi 11 octobre, et pour quelques jours, ce blog se focalisera sur une thématique particulière : le Slam, poésie urbaine, dans les rues de Bruxelles.

Généralement dans les bars, les cafés ou encore les centres culturels, le Slam s'invite parfois dans les rues de la capitale. Et lorsque les 'poètes des temps modernes' en font leur terrain de jeu, ils s'adonnent à une pratique à part entière : le Slam sauvage...

2 mai 2011

Portraits de slameurs : Sancho

Comme beaucoup de slameurs, Sancho n'a pas débuté par le slam. Après avoir formé un groupe de musique, il fonde son groupe de rap. Mais un jour, le slam l'accoste...


©2010- Simon CABREJO
Je suis assise sur les marches de la gare St-Lazare, à Paris. J'aperçois un jeune homme, accompagné d'une guitare. Je m'approche de lui: "Sancho?" "Oui!". Nous marchons et nous asseyons à la terrasse d'un établissement, à proximité de la gare...
Nous parlons de son premier contact avec le slam. Il me raconte : "Mon premier contact, c'est Saul Williams, le Grand Corps Malade américain, le premier artiste issu de la scène slam. Je ne l'ai pas connu par le film (Slam, de Marc Levin), mais avec son disque. Mais pour moi c'était pas du slam, c'était un mec qui rappait un peu différemment des autres. Quelques années plus tard, je suis venu vivre à Paris. Je faisais du rap et, un jour, j'ai eu un petit flyer pour une soirée slam dans un bar qui s'appelle le ValmyJe me suis rappelé de Saul Williams et j'y ai été. A cette première scène-là, j'ai eu la chance de voir des gens qui sont devenus des potes. Il y avait Rouda, Grand Corps Malade... c'était en 2003. Je les vus faire leur(s) texte(s) de fou ; et je me suis dit que je pouvais faire mon truc". A partir de ce moment, Sancho parcourt les scènes slam, dont celle du Café Culturel de Saint-Denis :



Aujourd'hui, Sancho anime des semaines de formation dans des écoles, et travaille dans des structures spécialisées (avec des gens poly-handicapés, par exemple). Et il vit de la musique : "J'ai la chance d'être sur un petit label indépendant. On n'a pas beaucoup de moyens, c'est pas de l'industrie musicale, mais plutôt de l'artisanat. On fait un peu de musique, des concerts... Mais c'est vrai que les ateliers, c'est un revenu qui m'assure une certaine stabilité", me confie-t-il. Et d'ajouter "quand je me lève le matin pour faire ce que j'aime, comme parler de slam avec toi, animer des ateliers après et faire de la musique ce soir, la vie est belle!"

Ses activités le confortent dans l'idée que le slam serait thérapeutique. Il m'explique ce côté de l'écriture :
"tous les gens qui écrivent vont te dire que la première chose qui motive, c'est qu'il y a un truc qui ne va pas. Le fait d'écrire, ça permet de prendre de la distance, de se décharger. Le fait d'assumer ça devant les autres, c'est la continuité de cette démarche thérapeutique, c'est aller encore plus loin. Et le fait d'entendre des textes différents, ça ouvre l'esprit aussi..."

A la fin de notre rencontre, Sancho m'offre un texte, u
n des nombreux titres de son répertoire. [Fichier audio à suivre]. Et comme toujours, si vous voulez en savoir plus et/ou écouter ses créations, son site myspace est ouvert au public...

Rendez-vous lundi pour le prochain portrait de slameur!

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